Si c’est vrai que la vie mérite d’être vécue, je me demande de ce qu’il en est de la mort. Si je pouvais changer quelque chose dans ma vie, je crois que je ne changerais rien. Mais rien n’est déjà un changement. Je changerai chaque petit rien dans ma vie, tous ces petits riens qui parsèment le long chemin de la vie et qui peuvent avoir un impact non-négligeable sur l’avenir.
Je sais qu’il ne faut pas changer certains petits riens. Comme cette canette de coca que j’ai que j’ai tapée du pied par énervement juste après un rendez-vous raté avec mon meilleur ami. Cette même cannette qui est venu frapper la voiture qui roulait sur la route. S’arrêtant quelques mètres plus loin, un homme grand d’origine Turque sortit tout en venant vers moi. A ma grande stupéfaction, il me proposa un job étudiant pour monter et démonter le décor d’une pièce de théâtre : « Le barbier de Séville ». Une expérience inoubliable qui m’amena à découvrir une nouvelle passion dans ma vie : le théâtre.
Si je pouvais changer quelque chose dans ma vie, je ne changerai rien. Ce petit rien qui n’était pas grand-chose … Je crois que j’ai été pas grand-chose, pas longtemps moins de neuf mois parce que très vite j’ai compris que j’étais important. Je ne changerai rien pour en faire quelque chose d’important. Si je devais changer quelque chose dans ma vie, je changerai la condition des petits-riens. On disait à l’époque des petits-riens avant qu’ils deviennent des emmerdeurs, des réfugiés, des étrangers. Toutes ces appellations qui semblent décrire ces êtres dans le rejet.
Si je pouvais changer quelque chose, je ne changerai rien dans ma vie, mais plutôt dans ce monde. Faire en sorte que les frontières disparaissent et que le monde s’ouvre. Si je pouvais je ferai en sorte que les continents ne se séparent pas et que tout se fonde, que la notion de race s’éteigne comme une espèce en voie de disparition. Que l’on nourrisse les cœurs dans l’indifférence des différences.
Si je pouvais changer quelque chose, je crois que je travaillerai ma conscience. Me sentir plus responsable, pas responsable comme on a voulu m’inculquer c’est-à-dire assumer un travail, un foyer, une famille, mais plutôt assumer les malheurs dans le monde dont je suis directement ou indirectement responsable.
Bref, je n’ai rien à changer dans ma vie mais beaucoup dans celles des autres, celle du monde. Si je pense que j’ai bien vécu, je crois qu’avec le temps, je ressens de l’injustice non pas envers moi mais envers les autres.
Commentaires
... Je me joindrais à toi pour balayer les frontières. Les humains enfin, ne feraient plus qu'un. Un peuple pour qui les différences seraient une chance de grandir en humanité, de vaincre les injustices.
Avec des si ...
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