Nous nous présentons à notre héroïne qui nous réserve un accueil digne de sa déontologie (ensemble de devoirs qu’impose à des professionnelles l’exercice de leur métier). Muriel que nous nous permettons de la prénommer nous met de suite en confiance grâce à son entregent façonné d’habileté, de doigté, de savoir-faire hérités de sa longue expérience de la vie qu’elle s’est choisie. Elle est tellement investie de sa mission, on oserait dire son apostolat, son combat pour ses idées, son désintéressement que cet ensemble se retrouve à l’extérieur de son cadre de travail.
Pour preuve, cette anecdote qu’elle nous narre. Sa rencontre avec un chien errant pourtant muni d’un collier. Fugueur peut-être, quémandant son aide, muette. Sa sensibilité exacerbée le titille et imagine, in petto (dans le secret du cœur) de recueillir et ramener ce labrador à la maison.
Mais … quelle sera la réaction de l’époux déjà aux prises avec deux canidés. Un zinneke et un autre labrador.
Muriel se raisonne, parle au chien en employant des propos rassurants et le voit s’éloigner le cœur serré. De retour au logis, récrimination des enfants : « Pourquoi tu n’as pas … ». Soupir et re-soupir, pourquoi n’avait-elle pas pensé à le conduire à la SPA ?
C’en est trop pour Muriel qui souhaiterait vivre sur une île déserte et ne plus être confrontée à tous les soucis d’autrui auxquelles elle tente de donner suite.