Comme à son habitude Muriel, assistante sociale à l’espace citoyen porte ouest à Marchiennes, sort de son travail vers 16h00. Ce jour-là en voulant monter dans sa voiture, elle aperçut un chien de race inconnue s’approcher amicalement d’elle. Bien qu’il porte un collier de couleur rouge, elle lui tendit une madeleine rassise qui traînait depuis des jours au fond de son sac.
Ce chien, naïf probablement, n’a pas senti le danger et voulu presqu’amicalement monter dans son véhicule.
En effet, Muriel n’en est pas à son premier larcin. Il y a quatorze ans, elle avait enlevé un chien dans les mêmes conditions qui, actuellement, vit et vieillit chez elle. Bien que son mari ne supporte pas ce chien, elle hésita à renouveler l’expérience de peur de la réaction que pourrait avoir son mari.
Plusieurs questions viennent à mon esprit, parmi celles-ci il y a le fait que je ne comprends pas pourquoi, si sensible à la cause canine, elle n’a pas eu le réflexe de l’emmener à la SPA ?
Combien de petites filles et de personnes aimantes ont perdu leur chien et l’ont pleuré des jours et des mois durant alors qu’une personne malintentionnée a tout simplement voulu par pur égoïsme s’approprier la compagnie d’un canidé. D’autant plus que je m’imagine mal que l'on puisse retrouver ces chiens dans des bonnes conditions alors que comme cité par elle-même - son mari ne les aime pas.
Mon premier réflexe a été de consulter le site bien connu de tous « chien-perdu.be » où l’on peut consulter plus de 555 annonces et/ou des propriétaires décrivent leurs douleurs depuis la perte de leur proche.
Madame Mahieux racontant d’un naturel le décès de son premier chien, mort dans des circonstances douteuses. Ce genre de situation avec ce type de personne semble être de plus en plus coutumier.
En effet, après avoir consulté un psychologue spécialisé dans la relation homme et animaux de compagnie et après lui avoir relaté la situation, il confirme que bien souvent ce type de comportement n’est que le fruit d’un premier abandon infantile et/ou la personne se sent obligée de vouloir recueillir tout ce qu’il rencontre sans mesurer l’impact du contrecoup encouru aux proches.
Il ne serait pas impossible de voir un jour Muriel, assistante sociale à Marchiennes enlever un enfant jouant devant son domicile, ou revenant de l’épicerie du coin sous prétexte qu’il soit légèrement mal habillé ou barbouillé. Et probablement que le chien aux yeux de Muriel n’est que le prétexte d’un manque d’affection ou de reconnaissance et une recherche d’appropriation clandestine et comme dit le proverbe : « On appelle animaux domestiques ceux qui se font servir par les hommes. »