Non tu ne mérites pas la peine de mort, mais la peine de vie. Tu t’es battue contre la mort, tu t’es mis en danger afin d’offrir un minimum d’existence à ce qui te reste comme enfant et pourtant. Le pays qui est censé t’accueillir, te protéger et apporter un secours à vos détresses. Tu tiens à la vie et tu serres fortement ton droit à survivre comme tu serres la main de ton fils.
Réellement tu n’as pas menti sur son prénom, l’appeler par tous les prénoms de tes enfants démontrent une sensibiliser sas faille quant à l’amour que tu portais à tes bambins. Aujourd’hui nous vivons dans un monde où les personnes comme toi qui n’ont rien demandé à personne n’ont pas leurs places. Ce système est cruel, il vend des armes aux personnes qui vous tuent, fait partie de la coalition qui bombarde aveuglément les habitations et trouvent encore le moyen de refouler les personnes qui viennent demander protection.
Tu n’es pas maudite, tu n’es pas responsable de leurs morts mais tu es responsable de la survie du dernier. Ces faits que tu exposes et qui demandent beaucoup de courage pour les contés, montrent à quel point ta détresse est toujours présente même si aujourd’hui tu es sur le territoire européen. Nous ne sommes à l’abri nulle part, nous parcourons notre vie comme tu parcours le monde à la recherche du bonheur et d’un minimum de réconfort. Mais réellement sommes-nous totalement à l’abri ? Nous voguons tout comme toi de désillusion en désillusion cherchant désespérément notre petit coin de paradis.
Mais grâce à ton récit, nous prenons conscience de la chance que nous avons d’avoir une maison, du confort et la chance de vivre sans la crainte que nos enfants soient tués ou massacrés pour rien. Pour conserver tous ces droits nous devons faire en sorte que les personnes comme toi qui viennent demander l’asile soient bien accueillis et considérer. Aujourd’hui c’est vous qui souffrez de la guerre mais qui sait demain où ça se passera. Nous en Europe la guerre ne remonte pas à si longtemps et nous nous sommes reconstruis dans l’idée que cela ne se reproduise plus, que nous n’ayons plus à souffrir des massacres. Nous avons le devoir de faire face à tout cela et être au plus près de toi. Merci à toi pour ton courage et ta vigueur.