Un c’est pour tout. C’est pour dormir, pour lire, regarder la télé, pleurer et même réfléchir.
Mais un lit c’est le lieu le plus solitairement social. On y passe près d’un tiers de notre vie, on peut s’asseoir sur le lit, y dormir, faire du trampoline, faire des batailles d’oreiller.
Mon premier lit, je ne m’en souviens pas. Etant bébé, je devais probablement dormir dans un couffin, mais plus tard après mes six ans, je me suis retrouvé dans un lit superposé tantôt en haut et tantôt en bas.
Je n’avais pas de préférence pour les lits, tout m’allait en fin de compte. Je n’étais pas difficile, je pouvais dormir presque n’importe où, ce qui n’est plus trop le cas maintenant avec l’âge.
J’ai souvenir qu’une année en allant au Maroc avec un ami, j’avais dormis à même le trottoir. Les nuits à la belle étoile, je ne les compte plus et d’ailleurs…
Mais meilleurs nuits n’ont jamais rien eu à voir avec la couchette ou le lit. Les ingrédients d’une bonne nuitée ce n’est pas l support, mais l’état d’esprit. La compagnie, tes motivations, ta santé mentale et physique sont les premiers moteurs d’un bon sommeil réparateur.
Mon lit est grand … très grand, ce qui me permet de me retourner plusieurs fois et être encore sur le lit. Le lit est le seul lieu qui te permet de te retourner dans la vie.
Mais par-dessus tout, le lit est un lieu de procréation, c’est le berceau des actes sexuelles à finalité reproductrice ou autres.
Encore que j’ai des doutes sur le fait que l’on fait de moins en moins l’amour dans un lit, c’est moins inspirants je trouve. La machine à laver, le salon, la cuisine et la voiture sont tout aussi sollicité que le lit lorsque l’on désire partager un moment d’intimité.
Le lit est présent ou absent suivant l’entente conjugale, au travers de certaines mésententes le canapé vient remplacer celle-ci.
Mon seul et unique problème avec mon lit c’est l’oreiller, il ne me convient jamais. Les ergonomiques comme les classiques, ils ne m’apportent que rarement pleine satisfaction.
La semaine dernière j’ai dormi avec mes filles dans mon lit et je peux vous dire que c’était pénible surtout avec Séphora qui a la fâcheuse habitude d’écarter les bras.
Mais par-dessus tout, mon lit lit ma peine tous les soirs lorsque je m’y couche, me voyant présent que pour rejoindre Morphée alors que mon corps réclame une dulcinée. Mon lit me comprend, mais ne peut rien faire si ce n’est que supporter ma peine comme mon poids. Il est prêt à réunir deux âmes en quête d’amour et nous permettre au travers de son socle de rejoindre le septième ciel.