Me voici au crépuscule de ma vie. Je suis assise sur un banc fascinée par le merveilleux paysage qui s'ouvre devant moi . J'aperçois une forêt, des prairies, et puis par ci, par là des trous d'ombre que je ne puis identifier.
C'est la fin du jour, je repose et mon esprit se met à voyager depuis l'aube de ma existence. Ici sur ce banc, je me sens bien dans ma peau et je savoure le bonheur d'être toujours en vie, de pouvoir regarder, sentir, écouter.
Mais ce sont les zones d'ombres que je vois le plus pour l'instant et je ne puis en détacher mes yeux.
Pourquoi ? Parce qu'elles représentent toutes sortes de situations que je n'aurais pas voulu vivre, que je ne voudrais plus revivre. Je ne parviens pas à en détacher mes yeux lorsqu'un gazouillis d'oiseau et un dernier rayon de soleil effacent de mon esprit tous les mauvais moments de ma vie, et seuls les bons moments, la rencontre de personnes généreuses et chaleureuses qui m'ont écoutées, que j'ai écoutées, tous ces bons moments me rappellent que j'ai vécu de belles choses dans ma vie, souvent inattendues mais riches en découvertes comme l'exposition de l'amie de Dominique, la personnalité de cette dame, son parcours, son sens de l'accueil.
L'oeuvre qui m'a le plus frappée, c'est ce moine assis sur un rocher et qui regardent ... Quoi ?
Je ne sais pas puisque je suis pas lui mais je me suis identifiée à ce moine bouddhiste.