Bijour li monde,
Ji suis le pire noel, oui le vri !!! Je m’appelle normalement Sidi Pire Nawel et vous avez changé mon nom pour le rendre plus beau aux yeux du monde, je comprends et à la fin moi-même je me fais appeler comme ça.
Je suis né dans un pays chaud et c’est d’ailleurs pour cela que je m’habille chaudement et à vrais dire je ne suis pas gros au contraire mais comme je m’emmitoufle j’ai l’air gros.
Mère Nawel existe, à vrai dire y en a quatre – Fatma – Rachida – Najoua et Nawel.
C’est la misère à la maison, avant je passais mon année à lire les courriers tranquille à coté de ma cheminée mais maintenant les mama noel ne me laissent plus tranquille.
Ma tenue c’est une djellaba à la base et au fil du temps j’ai grandis et du coup il m’arrive à la taille.
Là j’en peux plus, j’ai déjà une vie difficile avec tous les achats que je dois faire pour mesdames. Aujourd’hui je vis durement, la crise économique touche tout le monde même au pôle nord. Ah oui j’ai oublié de vous dire que j’habitais réellement au pôle nord. A dire vrai jusqu’il y a plus ou moins une vingtaine d’année j’habitais à Marrakech dans un petit appartement cosy juste en face de la place Jamaa Fna et puis j’ai décidé lorsque j’ai épousé ma troisième femme de chercher du travail. J’ai cherché le pôle emploi et je me suis retrouver au pôle nord, moi et mon sens de l’orientation vous savez.
Bref, le monde va mal. Je le sais au travers des mots d’enfants. Je connais vos enfants, ils se confient à moi et m’expliquent des choses que vous ne savez pas vous les parents.
Par exemple, j’ai reçus la lettre d’une petite fille qui s’appelle Ghazane et qui habite la région de Charleroi qui m’explique qu’avec le temps elle développe une aptitude secrètement digne d’un super héros. Elle a la faculté de couper son audition et cela sans mettre ses doigts dans les oreilles.
Il y a aussi le petit henri qui est devenu grand maintenant qui me disait à l’époque qu’il voulait avoir comme jouet un bateau pour qu’il puisse voyager dans le monde.
Même le petit Oussama quand il était petit m’avait demandé bizarement un avion et des blocs pour pouvoir construire des tours afin de s’imaginer un scénario … Je me demande lequel ?
Bref, comme je disais le monde va mal … très très mal ! Et là je m’adresse aux adultes, à ces personnes responsables qui ont malheureusement oublié qu’ils ont été enfant. Qu’allez-vous laisser à vos chers petits bambins ?
C’est pour cela que je vous demande solennellement d’abandonner les rênes du pouvoir aux petits enfants. Ils sauront comment rétablir le monde, leur demande vous paraitrons absurde au début mais à la longue ils auront pour vocation de sauver la planète tout entière.
Faites leur confiance et vous verrez qu’ils transformeront beaucoup de chose, des choses de grand en rêve d’enfants.
Par exemple :
Quand vous parlez de lutte, eux parlent de lutin.
Quand vous voulez régner sur le monde eux veulent des reines pour tirer le traineau.
Vous dites interdiction, restriction et austérité, eux disent diction, attraction et amitié.
Vous leur demandez de se taire alors que vous parlez pour le dire.
Vous criez pour leur dire de faire moins de bruits.
Vous leurs dites de ne pas courir alors que vous passez votre vie à courir pour bien souvent délaisser l’essentiel.
Ne dites plus à vos enfants que vous les aimer, aimez les. Ne justifier pas vos absences en disant que c’est pour eux et leur avenir.
Eux tout ce qu’ils demandent c’est que vous soyez à leur côté. Si vous êtes heureux, ils le seront.
J’ai eu une lettre un jour d’un enfant qui me demandait de l’argent parce qu’il voulait payer le salaire à son père pour ne pas qu’il aille travailler et qu’il reste à ses côtés.
Je déclare également solennellement qu’il n’y aura plus de noël et que je ne bosse plus, je prends ma retraite voyez avec mes confrères – saint Nicolas et le père Chatar qui est devenu le père fouettard. Le lapin de pâque qui était un mouton au départ.
Même halloween était à l’origine Alaa Ouine.
Au revoir peuple du monde, je vous laisse entre de bonnes mains, celui de vos chers petits bambins.
