La pluie tombe du ciel et laisse transparaître sa composition. Chaque goutte a suivis une trajectoire qui n’est pas forcément rectiligne. La verticalité n’est qu’une transition de la goutte, elle chemine par différents trajets, tantôt souterraine tantôt sur terre pour qu’au travers de l’évaporation elle puisse rejoindre les cieux.
Toutefois, les gouttes portent en elles une richesse historique. Celle-ci nous révèle l’île d’où elle vient et où elle est née. Elle fut nourricière d’une végétation dense et florissante. Cette goutte ne dégoutte personne, elle révèle le gout de la nature et est garante de l’île flottante.
Ses habitants, des hommes peu flatté par la nature. Obèse avec une mâchoire démesurée, ils se veulent être repoussants au point qu’ils n’ont trouvé que l’île isolée pour les accueillir. Bien que leurs apparences apportent répulsions et dégouts, tous les sons qui sortent de leurs bouchent génèrent douceur et quiétude. Ils ont semé la paix durant des générations durant et le monde s’ennuyaient de gentillesses et de flatteries. Jusqu’au jour où on les a chassé au profit de l’apparence et qu’importe ce qu’allait devenir le futur monde l’important était le paraître. Petit à petit ils ont pris leurs distances et se sont naturellement isolé vers des contrées lointaines, des îles où seule mère nature pouvait les comprendre et les accepter comme ils sont.
A mes yeux, ces cartes reflètent une réalité difficile de ce monde, celle que l’on ne veut pas voir ni entendre, celle qui dénonce les nouvelles priorités comme le fait de chercher de l’eau sur mars même si ça doit couter des milliards alors qu’un puits en Afrique ne couterait que quelques centaines d’euros et pourraient sauver des milliers de vies.
Cette carte révèle l’importance que le monde accorde à des futilités qui négligent de plus en plus l’humain, qui bonifie le matériel au détriment du spirituel. Un monde incertain qui tourne sans cesse, un monde qui donne et qui n’a pour retour que pollution et destruction.
Les anciens l’avaient prévu, les nouveaux l’ont nié. Aujourd’hui, mère nature est à l’agonie et pourtant elle continue à se battre pour chacun de ses habitants, pour qu’ils puissent avancer vers un bonheur incertain. Pensant qu’à un moment donné, qu’à un certain instant une étincelle de conscience viendrait bousculer les destructeurs pour laisser place à l’amour des autres, l’amour de ce qui nous entoure.
Les gouttelettes ne tombent plus du ciel depuis bien longtemps, c’est juste le ciel qui pleure ses derniers instants. Ce ne sont plus des gouttes, mais des larmes qui ne cessent d’inonder les civilisations en vue de les conscientiser de ce qui se passe.
Ce n’est plus la goutte qui fait déborder le vase, mais la vase qui déborde de dégout. Ce n’est plus les crises de goutte qui font souffrir, mais la souffrance des gouttes. La misère du monde, c’est quelques gouttes de mal dans un océan de misère. A tel point que l’on avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte et l’on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère.
Oh toi l’eau qui déborde de vie, celle qui nous baigne de bonheur, nous n’avons jamais su t’estimer à ta juste valeur, nous avons fait le choix du diamant privilégiant le paraître au détriment de ce qui fait l’être. Oh toi qui coule à nos coté, que l’on force à te transformer en des boissons plus sucrées, au nom de tous les miens je m’excuse d’avoir noyé ton importance, d’avoir fait couler le sang dans les caniveaux où l’on a fait appel à tes dons pour nettoyer, nous nous inclinons face à ta force parce que sans toi rien ne sera.