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Je me lève. Et j’ouve la porte. Je sors de là. Comme d’habitude.

Comme d’habitude, vous êtes beaux à écrire dans ce silence comme des élèves concentrés. Le calme après la tempête.

L’atelier commence par des bousculades de mots. Chacun raconte, certains entende et d’autres échanges des regards, des mots et beaucoup de compliments. Dure dure d’arrêter ces élans d’expressions orales. Café commerce comme dirait notre chère et tendre Cécile ou moment d’échange comme je le pense. J’aime vous voir discuter et sentir la cohésion qui règne dans ce groupe. Je m’identifie à ce groupe et je suis fier d’en faire partie tous les vendredis. C’est toujours difficile pour moi d’être ce rabat-joie qui vous interrompt et qui vous balance à la gueule la consigne au nom du sacrosaint atelier d’écriture.

Un second moment vient de naître, c’est le moment de la consigne. Vous l’entendez, vous la comprenez et surtout vous vous l’appropriez. Vous aimez, vous détestez, quelquefois même vous ne la comprenez pas, mais dans tous les cas vous restez fidèle à l’écriture et vous lui faites honneur. Petit à petit le brouhaha diminue et les têtes se baissent pour laisser place à la réalisation de vos textes. Je vous observe souvent et je vous trouve beaux, certaines souris lors de l’écriture et là je comprends qu’un trait d’humour vient d’être calligraphié sur la feuille blanche … qui ne le reste jamais très longtemps. Isabelle tourne les feuilles de son cahier à la vitesse grand V. Elle compose à une vitesse V V prime et rien ni personne ne peut l’en empêcher. J’entends quand Raymonde a finis d’écrire, elle ferme son cahier, dépose son bic dessus et recule sa chaise pour se lever gracieusement. Quelquefois j’entends même un petit voilà dit tout bas pour ne pas déranger. Claudine a cette posture de regarder ses mots de haut comme si elle l'analysait, elle assume, elle l’écrit et elle le partage confortablement. Claudine a pris de l’assurance, elle sait ce qu’elle met, elle en a pas honte et je trouve ça extraordinaire.

Dominique a besoin de ses deux mains pour écrire, une main pour tenir sa tête et une main pour écrire. Elle réfléchit, elle pense, elle cherche dans son profond et quelque fois ça se voit dans son visage. Je la surprends même dans une forme de constipation de l’écriture. Elle mesure et dose chacun de ses mots. CA doit être juste et c’est juste. Son bic effaçable trahit son désir de faire bien. Maria a se regard en biais lorsqu’elle écrit, et quelque fois au bout d’une phrases elle s’arrête et pense à la suite. Son cœur écrit beaucoup et laisse très peu de place à sa tête. Mais au fond on s’en fou de la raison, l’important c’est l’amour sous tous ses traits. Henry bouge beaucoup et fait beaucoup de bruits, mais lui il s’en fou il ne l’entend pas de cette oreille. Il feuillette, plonge dans le dictionnaire et réécrit les définitions. Remplit sa tasse une fois vide, feuillette le journal et écrit avec beaucoup de précision. Son trait révèle ce qu’il est, quelqu’un de technique où chaque mot porte en lui un sens important mais surtout précis. L’écriture est un travail de précision. Jannick est studieuse, elle s’applique et écrit comme elle veut. Je sais qu’elle écrit bien et je sais que ma consigne n’est que superficielle. Elle sait ce qu’elle veut écrire et comment elle va le partager. Annick, nouvelle arrivante et pourtant déjà tellement présente. A l’aise avec le groupe, elle sait séduire. Elle sait apprécier ce qu’elle fait et c’est une très belle qualité. Elle prend en photo la consigne et refait de même avec son texte. Annick fait partie du groupe et ça en un temps record. Margaret a la bonne posture. Assise droitement, son style droit elle écrit comme il faut. Son pouvoir rédactionnelle est rythmé par sa lecture qui amène son texte à être raconter comme un conte d’Andersen. Surtout lorsqu’elle parle de son enfance. Quant à moi, je fais du bruit lorsque mes doigts percutent le clavier et je ne pose pas la question de « si ça dérange ». Je me marre, je m’amuse, j’aime venir à cet atelier et j’en anime beaucoup ailleurs et durant l’année, mais rien ne vaut cet atelier. Vous êtes beau, vous êtes les meilleurs et rester comme vous êtes.

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