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Mon père, cet homme autoritaire. Cet homme qui dominait tout ce qui l’entourait. Même les voisins le craignaient, c’est vous dire ses enfants. Et moi dans tout ça, j’étais le fils rebelle – celui qui n’acceptait pas, celui qui pensait que c’était injuste et surtout anormal.

Je me souviens de sa manie à toujours vouloir tout contrôler même s’il n’en avait pas les capacité, aujourd’hui j’ai cette envie déraisonnable de vouloir le faire, de vouloir conseiller tout le monde avec les meilleurs intentions du monde même si ça devient rébarbatif, mais j’y travaille.

Je me souviens de ma mère à toujours ne rien prendre pour argent contant même les choses les plus banales, je crois que j’ai hérité inconsciemment de cette pertinence qui, probablement, avec le temps s’est démultiplier au point où j’ai ce besoin de tout déconstruire … les croyances, les habitudes, etc.

J’ai souvenir que nous considérions tous ma mère inculte et inintelligente contraire à l’estime que l’on portait à notre père où on le trouvait bon parleur et intelligent à la fois. En grandissant, je me rends compte que nous avons tous hérité de l’intelligence dans la famille sauf que ça venait de la mère et non du père. L’ombre portée par mon père assombrissait les puissantes qualités de ma mère.

Mon père m’énervait avec ses théories qui ne tenaient pas la route, qui avaient ni queue ni tête mais à force d’insister on finissait par les accepter … certainement par la force et pas celle des choses. Aujourd’hui, mon père ne parle plus et en guise de visage fermé comme je l’ai connu il sourit bêtement … mon père me manque.

Ma mère a pris sa place dans l’autorité parentale et c’est quelque fois elle qui m’énerve, elle qui m’a si longtemps consolé quand j’étais petit enfant.

J’ai le nez de ma mère, ce nez où un jour un certain Manuel l’avait comparé à un aileron de requin et que je me suis permis en guise de réponse d’ajuster le sien.

J’ai souvenir que j’ai partagé le complexe d’Œdipe avec ma mère, toujours collé à elle. J’aimais son bras, il était volumineux et tendre à la fois. Mes frères et sœurs se moquaient de moi et aujourd’hui j’aime sentir ma fille se blottir quelque fois tout contre moi et prendre mon bras comme son ami virtuel.

J’ai souvenir qu’un jour après une scène de violence unilatérale, ma mère s’était réfugiée dans le garage pour pleurer sans que ses enfants le voient. Manque de chance, ce jour-là j’étais là à jouer dans le noir et à l’observer en silence. Aujourd’hui j’éprouve quelque difficulté à réagir face à des pleurs, je ressens ce blocage en moi et une ombre silencieuse me couvre.

Mon père c’était le verbal et surtout le non verbal. C’est ce qui m’a permis à comprendre les désirs des gens avant même que leur corde vocale l’exprime.

Je me souviens de mon père alors que j’avais à peine 9 ans lorsqu’il m’a demandé de lui expliquer un courrier administratif, je n’ai pas compris et je m’en suis voulu. A cela il m’a répondu qu’il ne comprenait pas pourquoi j’allais à l’école. Aujourd’hui je suis écrivain public et je dois avouer que même quelque fois actuellement ce n’est vraiment pas évident comprendre certains courriers.

L’un dans l’autre la répercussion est toujours certain. Du pire vers le meilleur, du pire au pire, du meilleur au pire et rarement du meilleur au meilleur.

J’aime mon père et j’aime ma mère même si j’ai pu les détester. Je crois que durant mon enfance j’ai détesté mon père plus que je l’ai aimé, qu’importe, ces choses ne se comptent pas.

Une chose est sure c’est que c’est grâce à ces répulsions que je me suis construit. Peut-être une stratégie inconsciente de la vie.

Ce pouvoir inconsidéré de transformer le négatif en positif et visé versa … le cycle de la vie.

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