Oyé oyé ! Noble gens. Noble par vos cœurs emplis d’ardeur et de chaleur. Et gens au travers de la racine de la gentillesse, noble monture qui somme tout exile vers le mal.
Sous cette couverture médiatique, sous l’étendard de l’alarmiste, je vous animerez ce prompt discours sur la réalité angélique du monde dans lequel nous vivons.
Croire aux siens c’est croire au destin. Croire au destin c’est croire en Dieu.
Dans votre noble quête vers la justice divine, vous avez su croître vos capacités à subir le mal et à propager le bien – ce bien qui enrichit nos familles et embellit chacun d’entre nous.
Quand ceux d’en haut parlent - le peuple sait que c’est la guerre, mais quand le peuple parle et je suis le peuple tout comme vous, alors vous savez que c’est nous les apôtres de nos destins.
Satan est présent dans nos chaumières, il vous chante matin et soir que nous vivons une époque de misère mais cette misère n’est que le fruit de son désavouement.
Oyé oyé ! Souverains de vos vies, maîtres de vos destins. On croyait que la parenthèse était fermée et le feuilleton des prédicateurs venus de Satan terminé.
Après la polémique suscitée par les prêches rétrogrades et venimeux des maîtres télévisés, on pensait que la leçon était tirée et qu'aucune raison ne justifierait l'invitation en nos foyers de ces machines d'un autre monde.
On s'est trompé. On s’est trompé d’une tromperie faisant résonner leurs menteries et cela au plus funeste phonème accompagné de leurs impies haleines semant misère et désarroi.
Nous sommes fort, fort de nos foi, fort de nos lois, fort de nos rois.
La patrie semble engagée dans une lutte où l’échec du mal est irrémédiable, où l’esprit saint éclairera nos cœurs en les imbibant de force et de joie.
Nos enfants chanteront nos éloges et les générations futures souriront de fierté lorsque l’on leur contera nos prouesses et nos courageuses actions.
Nous surmonterons le danger, nous combattrons nos péchés et abreuverons nos douleurs de récompenses divines.
Je veux que chacun d’entre vous, vous teniez délicatement la main de vos enfants, de vos aimés et vous leurs promettiez courage et ferveur pour leur sécurité, leur grâce soutenu au travers du danger. Vous réconfortiez les plus faible et que vous ranimiez la flamme au cœur des plus téméraires.
Je prends mon Seigneur ainsi que vous tous en témoin, qu’en ce jour bénis de Dieu, qu’en ce jour où nous sommes là tous réunis même dans le déclin, qu’en ce jour rayonnant de la plus belle des lumières, celle de vos cœurs, celle de votre foi, celle de l’énigme gagnant et incessant du bien contre le mal.
Que nous construisons aujourd’hui les foyers de demain. Que vous semez aujourd’hui les récoltes fructueuses du futur. Que nos bambins sont les fruits de vos amours, le résultat de vos manières et l’accord parfait d’un père et d’une mère. L’ouvrage d’une vie pour une autre vie.
Je sais…. Je sais que l’on vous chante la révolte. La révolte pour seule issue, la révolte pour seule gloire. A moi aussi je me trompe de ce discours, à moi aussi je me laisse duper de ces mensonges qui me rongent tous les jours d’une rage sans fin.
Mais avec vous et nous tous ensemble, je reprends espoir. D’un espoir soulageant chacune de mes décisions, où je me nourris de vos joies, de vos clartés marginales et joviales à la fois.
Je ne saurais sourire à la vie sans pleurer à vos côtés.
Je ne saurais être avec vous si vous ne m’accepter pas à vos côtés.
Je ne saurais être moi-même si vous ne me laissez pas être avec vous-même.
J’ai besoin de vous et j’aimerais que vous vous alimentiez de mes besoins.
J’ai espoir en vous et vous devez garder cet espoir pour le donner aux générations futures.
